
1808, Angleterre. Au cœur d’une foire, le comte de Morton prend la pose, le visage fermé. Il est sceptique : la jeune Sarah Biffin, née sans bras ni jambes, va-t-elle réussir à faire son portrait en format miniature ?
Devant lui, l’artiste, déterminée, saisit son pinceau avec les dents et débute son travail. Elle ignore alors que cette œuvre va changer sa vie !
En effet, jusque-là, Sarah Biffin n’a pas eu beaucoup d’opportunités... Issue d’une famille pauvre et privée de ses membres en raison d’une malformation, elle a vu beaucoup de portes se fermer devant elle.

La jeune femme n’a jamais renoncé : elle a appris à coudre, dessiner et peindre seule, en adaptant des outils qu’elle tient dans sa bouche.
Ce sont ces talents qu’elle montre désormais dans les foires. Hélas, à l’époque, ces événements sont surtout l’occasion de se moquer des personnes au corps différent. Sarah Biffin y est donc exhibée comme une "Merveille du monde". Un forain peu scrupuleux vend même ses autographes sans presque rien lui reverser...
C’est ainsi que le comte de Morton fait sa connaissance. Après quelques heures de pose, il est stupéfait : son portrait est très ressemblant.

Il propose alors à Biffin de devenir son mécène. À la clé ? Une installation à Londres et des cours avec les meilleurs artistes !
La jeune femme accepte sans hésiter. Les années suivantes, elle développe donc ses compétences : ses portraits réalisés en format miniature (à la mode à l'époque) et ses dessins sont de plus en plus détaillés.
Et ce n’est pas tout : le comte la présente à la cour et lui obtient des commandes royales. En peu de temps, Sarah Biffin devient l’une des peintres les plus célèbres d’Angleterre.
Si elle est fière de son parcours et continue à signer "Peint sans les mains", elle est avant tout reconnue comme une artiste !