Novembre 2021. La ville de Glasgow, en Écosse, est en ébullition. Des représentants de la plupart des États de la planète, mais aussi des ONG, entreprises, citoyens et journalistes, sont réunis pour la 26e Conférence des Parties - COP26 de son petit nom.
Cet événement annuel a pour objectif de signer des accords visant à limiter le changement climatique. Mais pendant que toutes ces parties prenantes tentent de négocier et de s’entendre, une vidéo commence à faire le buzz sur les réseaux sociaux…
Il s'agit d'un discours du ministre des Affaires Étrangères de Tuvalu, un petit archipel du Pacifique. Simon Kofe n’a pas pu se rendre à Glasgow en raison de la pandémie de Covid, mais il n’a pas l’intention de rester silencieux. D’autant plus que son pays, comme bien d’autres îles de la région, subit de plein fouet les effets du changement climatique, en particulier la montée des eaux.
Dans cette vidéo, le ministre interpelle donc les dirigeants présents à la COP26, et demande que la neutralité carbone (c’est-à-dire l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption) soit atteinte d'ici 2050, et que le réchauffement global ne dépasse pas le seuil de 1,5 degrés.
Il insiste aussi pour que des fonds soient mobilisés afin de compenser les "pertes et dommages" (c’est l’expression consacrée pour parler des préjudices liés au changement climatique). Des conditions exigeantes mais nécessaires à la survie immédiate de nombreux pays, et, à plus long terme, de notre survie à tous, comme il le souligne.
Vers la fin de son message, alors que Kofe exhorte ses confrères à prendre des mesures sans attendre, la caméra s’éloigne progressivement de lui et l’on découvre alors qu’il se trouve… dans la mer.
En costume-cravate, derrière son pupitre, le ministre a les pieds dans l’eau ! À un endroit où, il y a seulement quelques années, se trouvait encore la terre ferme. Une image marquante, qui montre bien l'urgence de la situation et renforce son plaidoyer pour plus de justice climatique.
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