Le Terrier, Angleterre. Ginny Weasley s’approche du célèbre Harry Potter et se baisse pour lui faire ses lacets. Stupeur et agacement dans la salle de cinéma : le jeune sorcier serait-il incapable de faire seul ses lacets ? Harry Potter, peut-être pas. Mais l'acteur qui l'interprète, le jeune Daniel Radcliffe, a plus de mal… Daniel est en effet dyspraxique !
La dyspraxie est un trouble de la coordination qui touche un peu plus de 5 % des enfants, majoritairement des garçons, et qui se poursuit à l’âge adulte. Elle perturbe la réalisation et l’automatisation de certains gestes ou activités volontaires.
Une personne dyspraxique peut ainsi avoir du mal à s'orienter, à discerner sa gauche de sa droite, à coordonner ses gestes (pour faire du vélo, pour s'habiller tout seul, pour écrire, etc.), à s'organiser pour exécuter une tâche complexe… Résultat, elle parait souvent maladroite, tête en l'air, ou fainéante. En réalité, il lui faut beaucoup d'attention et de contrôle pour réaliser une tâche aussi basique que de faire ses lacets !
Et à l’école, c’est pareil. Imaginez : pour écrire une réponse à un exercice, elle doit non seulement penser à la réponse, mais aussi faire très attention à la manière dont elle tient son crayon et forme les lettres. Bref, tout cela est très fatigant, surtout pour les enfants.
C'est ce dont témoigne Daniel Radcliffe, qui avait l'impression de n'être bon nulle part à l'école. Mais son travail d'acteur, avec de la gymnastique et des cascades, l'a motivé à persévérer et même aidé à diminuer ses difficultés de coordination !
Si on sait aujourd’hui que la dyspraxie vient d’un problème lors du développement du cerveau, les causes précises sont encore mal connues.
En plus, cet handicap est en apparence invisible, comme la dyslexie et 80% des handicaps en France. Alors pour en savoir plus, la recherche continue. Et elle ne s'arrête pas qu'aux causes !
Elle cherche également à aider du mieux possible les enfants dyspraxiques, en développant notamment des logiciels leur permettant d’apprendre à l’école sans être désavantagés : écrire sur un ordinateur plutôt qu’avec un stylo par exemple. Eh oui, surmonter un tel handicap ne se fait pas par magie !
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