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New York, fin du 19e siècle. Italo Marchioni, un fabricant de glaces, fait tous les jours le même constat : les petits pots en verre dans lesquels il vend ses crèmes glacées lui causent bien du tracas. Ils sont fragiles, lourds à transporter et il doit sans cesse en racheter puisque les clients partent avec…
Mais Marchioni a une solution à ce problème : il se met à fabriquer des cornets en biscuit. En plus d’être bons, ces cornets comestibles sont pratiques… et bien moins coûteux ! Décidément, un marchand qui a du pot !
Pour gagner du temps, l’ingénieux marchand élabore même un moule qui permet d’en produire plusieurs à la fois.
L’idée est si astucieuse qu’il peut être sûr que ses concurrents ne tarderont pas à la lui emprunter ! Alors, comment protéger sa trouvaille ? En termes de propriété intellectuelle, il y a plusieurs réponses possibles à cette question.
Certains comptent sur le secret de fabrication, qui rend le produit difficile à répliquer par les concurrents. Dans le cas de Marchioni cependant, cela paraît compromis : il suffit à un autre marchand de voir les cornets en gaufre pour comprendre comment ils sont faits et les imiter.
L’inventeur peut aussi déposer un brevet, c’est-à-dire rendre publique sa découverte et ainsi obtenir un monopole d’exploitation pendant une période déterminée. C’est ce que fait Italo Marchioni : en 1903, il dépose le brevet d’invention de son moule à cornets comestibles.
Cela n’empêche pas d’autres glaciers d’affirmer, sans qu'on puisse leur donner tort ou raison, qu’eux aussi avaient trouvé avant lui un produit similaire… Si bien qu’aujourd’hui encore la paternité du cornet de glace reste un mystère. En tout cas, qui que soit son inventeur, il ne nous reste plus qu’à le remercier !
