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Juin 1987, Berlin-Est. Une centaine de personnes s’approche du mur qui coupe la ville en deux. Attentifs, ils écoutent les mélodies provenant de l’autre côté du mur… Que se passe-t-il ? C’est simple : du côté Ouest, c’est la fête ! D’énormes concerts de rock sont organisés en plein air.
La star David Bowie enflamme la scène et le public… à l’Ouest comme à l’Est. Car le mur n’arrête pas la musique : de l’autre côté de cette frontière, les fans se regroupent pour tendre l’oreille.
Mais si le concert plaît beaucoup au public, c’est moins le cas pour les autorités de l’Est. Déjà, admirer l’Ouest capitaliste, c’est mal vu. Et pas question d’avoir des rassemblements non approuvés. Les auditeurs improvisés sont donc éloignés par les policiers. Mais les mélomanes n’ont pas dit leur dernier mot...
Le lendemain, ils sont de retour, encore plus nombreux, pour la suite du festival. Hélas, les forces de l’ordre sont là aussi. Des affrontements et arrestations ont lieu.
L’année suivante, Berlin-Ouest remet ça. Cette fois, on a prévu le coup à l’Est : un concert de rock est aussi organisé. Comme ça, les jeunes n’iront pas voir ailleurs ! Sauf que… leurs invités ne font guère le poids face au légendaire Michael Jackson.
Des milliers de personnes s’attroupent à nouveau près du mur côté Est. Pour écouter Jackson bien sûr, mais également pour protester contre cette séparation et réclamer leur liberté. Là encore, les autorités ne l’entendent pas de cette oreille, et les dispersent violemment : la musique n’adoucit pas toujours les mœurs.
Mais le mur, lui, n’en a plus pour très longtemps...
En art point de frontière. Victor Hugo
